Le dispositif protection urbaine à Alger

Les plus politiques des officiers de la 10e D:P., ceux qui croyaient avoir la science contre-révolutionnaire infuse, s'en donnèrent alors à coeur joie. Dans certains secteurs de la banlieue d'Alger, des officiers, en particulier du 2' R.P.C., appliquèrent des méthodes qu'eux-mêmes qualifièrent de méthodes allemandes. L'un d'eux exigea que chaque chef de famille ait une fiche de contrôle. Ce qui permettait de détecter les suspects. Les bidonvilles furent délimités en îlots et les baraques numérotées. Même les chiens furent recensés dans ces quartiers populeux. Des équipes de spécialistes effectuèrent des vérifications de nuit et découragèrent ainsi les terroristes.

Cette méthode allait être appliquée sur tout le territoire du Grand Alger avec la bénédiction de l'autorité civile e 4 mars 1957, Robert Lacoste annonça la création d'un dispositif de protection urbaine » (D.P.U.). Toute la ville et sa banlieue furent divisées en secteurs, sous-secteurs et îlots. Chaque immeuble numéroté comportait un responsable. Le chef d'îlot et ses adjoints avaient pour mission de contrôler, faciliter et centraliser l'action des chefs d'immeuble. Ils recevaient des responsables d'immeuble les renseignements de toute nature qu'ils devaient faire parvenir soit au commissaire de police, soit au chef d'arrondissement. Le chef d'îlot était responsable de la discipline des chefs d'immeuble et pouvait les relever de leurs fonctions s'ils ne se conformaient pas strictement aux directives reçues.
A la crainte des patrouilles parachutistes s'ajoutait maintenant la terreur du voisin. Le règne de la délation allait pouvoir rapidement combler les quelques centaines de places vides que comportaient encore les camps d'hébergement.

dispositif protection urbaine à alger
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